Terre et Shanghaï Boléro/Les Hommes

 07 juillet 2021   >  20210725   10h15   Création chorégraphique   PT/ 22 € / OFF: 15 € / TR: 10 € / Enfants (jusqu'à 12 ans): 12 €   45 min   Tout public     2021 
Terre & Shanghaï Boléro / Les Hommes
Compagnie
Didier Théron
Contacts
Presse, diffusion & Cie: Elena Masson / production@didiertheron.com Administration : François Polge / administration@didiertheron.com
Mise en scène
Didier Théron
Interprètes
TERRE: Camille Lericolais– Cécilia Nguyen Van Long- Anaïs Pense / Shanghaï Bolero - Les Hommes: Sami Blond-Thomas Esnoult-Martinelli- Joan Vercoutere
Création lumière
Benjamin Lascombe & Didier Théron / Catherine Noden
Technique
Benjamin Lascombe / Conception structure gonflable : Donald Becker & Didier Theron / Réalisation structure gonflable : Laurence Alquier
Soutiens

TERRE: Coproductions: le Quatrain/Haute-Goulaine et Bleu Pluriel/Trégueux. Soutiens: Drac Occitanie, Région Occitanie, la Ville de Montpellier, Occitanie en scène - Shanghaï Boléro / Les Hommes: COPRODUCTION: Festival Montpellier Danse 2011, Soutiens: la Région Languedoc Roussillon, l’Agglomération de Montpellier, la Ville de Montpellier, Occitanie en scène

Le programme est composé des deux pièces public jeune et tout public- TERRE (création 2020, durée 25mn) et SHANGHAI BOLÉRO/Les Hommes (création 2011, reprise 2016, durée 20mn).

Le projet TERRE est parti de l’envie d’un pas de côté avec cette musique d’AC/DC précisément. Adolescent, je n’écoutais pas ce groupe mais le Rock a pourtant occupé mon adolescence où il fut comme une révélation et il a aussi amené le désir de la danse, une libération dans ce moment de ma vie.

Aujourd’hui en écoutant AC/DC un peu par hasard, j’ai compris que cette musique portait une énergie qui m’interpellait encore, que ce son avait joué, dans ce temps de ma vie, un rôle fondateur comme un refuge mais aussi une source. J’ai pris le temps de la réécouter avec la composition de rythmes, les jeux mélodiques, l’utilisation du silence et cette façon de « couper le son », unique chez AC/DC, qui fait écho à des processus de composition avec la chorégraphie que j’affectionne entre mouvement et immobilité. J’ai retenu ces dimensions de composition très abruptes, comme tranchées qui la caractérisent, formes de collages sonores qui me touchent et m’enchantent toujours.

« Pas de panneau stop, pas de limitation de vitesse, personne ne me fera ralentir… Je suis sur l’autoroute de l’enfer » (extrait de Highway To Hell)

J’ai vu derrière ces paroles qui convoquent l’enfer, la mythologie et les origines, avec ce rock râpeux à souhait qui libère une énergie sans brutalité, où Angus Young, éternellement déguisé en collégien, vient nous rappeler ce temps premier de nos existences.

Apprenant que nous serions invités au Festival de Rock CLOCKENFLAP de Hong Kong, je décidais de préparer une pièce pour des femmes sur plusieurs morceaux que je sélectionnais et agençais avec François Richomme. Je proposais, pour répondre à la démesure du son, de travailler avec nos structures gonflables – hors norme – et pour ces femmes, cette rondeur de la TERRE mais en noir, référence à la mythologie et au noir des enfers et du Rock.

Je n’avais rien à évoquer de spécial ni le désir de rappeler quoique ce soit, juste proposer à trois femmes de s’emparer de cette énergie musicale pour  s’y déployer  physiquement pleinement laissant venir leurs envies, approcher l’excès comme le faisaient les hommes sur les scènes Rock, dans les choix des gestes, des attitudes inventées, des signes lancés, des qualités de regards choisis, soutenues par les images de la déformation du corps qu’amènent ces structures, et puis traiter l’espace en le diabolisant, suivre, sans  y coller,  les changements d’énergie, révéler avec ce corps nouveau, la puissance  de la danse : in fine, aller vers une forme de  célébration de la musique et de la danse à l’unisson.

J’ai pris cette composition comme un vrai challenge avec le son pour l’habiter, le transcender et donner vie avec ces trois femmes, à cette forme chorégraphique singulière empreinte d’une adolescence retrouvée.

Didier Théron / Le 16 février 2021

 

A propos de SHANGHAI BOLERO / LES HOMMES

Maurice Ravel (1875 – 1937) disait du Boléro qu’il était « sans musique ». Cette vision est au centre de ce Boléro chorégraphique ou au « sans musique » de Ravel, s’oppose une forme « sans danse » faite des structures chorégraphiques simples pour traiter en miroir de la modernité de cette oeuvre et de la nôtre. Ravel et son Boléro nous renvoient à Artaud (1896 – 1948) son contemporain qui dit : Le corps sous la peau est une usine surchauffée.

J’ai souhaité dans ce Boléro mettre en avant les notions de sensualité, d’érotisme, d’héroïsme, renouer avec la performance physique, le spectaculaire et le don de soi – non sans humour – pour poser la question de l’émotion, sa construction et sa mise en abime.

Ici la chorégraphie dialogue pleinement avec l’oeuvre musicale, tant par le rythme que par la mélodie, un vrai pari en s’appuyant sur quelques lignes directrices : la mécanique du corps comme une fascination, l’immobilité conjugué au mouvement et partie prenante de la composition l’inscription du corps dans une géométrie émotionnelle de l’espace, la précision du mouvement dans son exécution comme une transcendance : Le tout fait la dramaturgie, construit l’émotion et la joie de la danse.

Le 5 avril 2021 / Didier Théron

 

Relâche les lundis 12 et 19 juillet.

 

La presse en parle
«Jusqu’au bout les danseurs conjurent le regard du spectateur, tandis que la musique de Ravel l’envoute.Théron s’intéresse autant aux éléments sensuels de la composition musicale qu’à l’histoire de sa création entre deux guerres, sa structure radicale et sa sonorité moderne. Il fait apparaître tout cela dans cette chorégraphie remarquable.» Mannheimer Morgen - mars 2018  
«Les corps agissent comme les instruments de la composition de Ravel, et construisent l’érotisme d’une figure répétitive et mécanique jusqu’à l’exaspération. Les danseurs minces et musclés, contribuent par leur énergie athlétique à la construction du désir, également espace de combat et d’entraide. 18 minutes d’une géométrie dansée parfaite et impitoyable sur un carré de lumière habité par l’intelligence raffinée d’une composition circulaire.» General Anzeiger de Bonn - déc.2011