A bords perdus
Compagnie
Cie Précipité
Mercredi sous la Lune.
Comme une nécessité de faire converger notre positionnement d’artistes citoyens avec certaines réalités du monde…«A Bords Perdus» est le premier opus d’un cycle interrogeant la notion d’«habiter le monde», et la relation que l’homme entretient avec ses lieux de vies, avec la nature, avec l’Autre, avec son propre corps.
Qui n’a pas été bouleversé par le déferlement d’images, dramatiques et souvent obscènes, qui nous raconte la relation qu’entretient l’homme avec l’espace auquel il appartient. A l’heure de la mondialisation et des problèmes environnementaux, alors que la recherche de socles identitaires et le repli communautariste semblent s’accélérer en réponse à la crainte de voir, une « marée humaine », contrainte à l’exil, investir un espace que l’on pense être sien, il semble important de se questionner sur ce qu’habiter, investir un espace veut dire.
Nous nous attacherons à ces lieux qui nous semblent matérialiser au mieux les valeurs et les attributs de la société, de l’humanité, qu’il s’agisse d’exprimer la domination , la considération, le repli sur soi, l’altérité, la tolérance, l’intolérance…. Des lieux « référencés », auxquels l’esprit humain est capable de donner une existence et une forme….Lieux symboliques et métaphoriques ; Lieux perdus et à réinventer ; Non-lieux pleins de signes et vides de sens ; Hors-lieux confinés aux frontières…
Nous chercherons à (re)construire ces lieux, ces environnements, à réfléchir à ce qu’ils exercent sur nous, sur notre corps et sa relation à l’espace, sur nos comportements et nos mouvements. Le dispositif scénographique sera le prétexte dramaturgique et chorégraphique. Assemblage de plaques de carton rigides, il se matérialisera sous la forme d’une succession d’espaces, de lieux, de constructions, symboliques, utopiques ou réels, emboités les uns dans les autres. Il s’agira de construire, de déconstruire, de reconstruire. Des paysages. Des lieux. Des territoires qui parlent de la manière dont l’homme habite le monde.
Simple abri ou lieu de pouvoir, lieu mythologique ou interstice situé en marge, il s’agira d’arpenter ces espaces, de les habiter poétiquement. La pièce présentera une dramaturgie déconstruite suivant une structure narrative discontinue, à la temporalité éclatée, composée de séquences reliées par une succession de glissements, d’associations, d’images, de transferts de sens.
À la confluence de la danse, du théâtre et des arts visuels, A Bords Perdus pose les conditions d’un espace émotionnel et poétique, à la fois abstrait et critique.