Les Marx Sisters sont nés il y a 4 ans d’un désir de jouer et de renouveler le répertoire yiddish et klezmer, la musique des juifs ashkénazes.
Il y eut d’abord une guitare et une voix, puis un accordéon vint les rejoindre, une clarinette ajouta le vibrato de ses mélodies et enfin la contrebasse apporta la gravité de ses sons harmonieux.
Les Marx Sisters, ce sont aujourd’hui cinq musiciens qui tournent sur Paris (Café des Psaumes, Trois Arts, Fondation Rothschild, Hôtel Lebron, Cabaret yiddish, Farband, Bellevilloise…) et en région (Dieulefit, Bourg-de-Péage).
Une première tournée dans la Drôme, avec 5 dates à Nyons, Loriol, Poet-Laval, Montélimar, et Taulignan vient de couronner cette aventure.
Prochaine tournée prévue l’été prochain !
La musique yiddish et klezmer
Douglas Kiman, le créateur du site « Les terres du klezmer », la définit ainsi :
« Le Klezmer est un musicien, une musique, un répertoire, une insulte, un mythe, un langage qui raconte… Son histoire, encore méconnue, est l’écho du destin et de l’histoire de la culture yiddish. »
Destin fait de catastrophes et d’exils mais aussi témoin d’une extraordinaire vitalité, d’une capacité à exprimer les traits communs et singuliers des différentes communautés où cette musique s’est développée ; histoire empreinte d’échanges et de l’itinérance propre à ces musiciens, les klezmorim, nés dans la zone de résidence de la Russie tsariste, émigrés aux USA et en Amérique latine où ils surent se mêler aux musiques locales, le blues, le jazz, la salsa, le tango…
Le Spectacle
Du fond d’un rêve de shtetl, ressurgissent les vieilles ritournelles qui rythmaient l’existence des Juifs du yiddishland : de la Russie en passant par la Pologne, la Hongrie, la Roumanie ou la Tchécoslovaquie s’élèvent des mélodies pleines de nostalgies, la douleur des cris de révolte, les prières gorgées d’espoir et le rythme entraînant des refrains et des danses.
Les Marx Sisters ont choisi d’affirmer que le yiddish est une langue bien vivante dès lors qu’on la chante et qu’elle résonne dans le vibrato d’une clarinette, ricoche sur les touches de l’accordéon, frôle les cordes de la guitare portées par la contrebasse et qu’elle se déploie dans la grâce d’une voix envoûtante.